Bruno
DUCOL Compositeur, Gisèle CASADESUS comédienne, Pierre HENRY, compositeur,
Isadora DUNCAN danseuse, LEIRIS
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Bruno DUCOL Compositeur, Professeur au CNSMDP (Conservatoire National Supérieur de Musique
et de Danse de Paris)
Jeune étudiant au CNSMDP, j’ai eu la chance d’être mêlé à la nouvelle vague qui après les années 68, se démarquait des institutions souvent guettées par les démons de
l’académisme.
Nous suivions de près les concerts de l’Ensemble 2e2m récemment fondé par Paul Mefano et de jeunes interprètes brillants et enthousiastes. C’est à peu
près à la même époque que plusieurs de mes camarades pour la plupart également issus de la classe de Messiaen (Tristan Murail, Roger Teissier, Hugues Dufourt, Gérard Grisey
…) se lancèrent dans l’aventure de l’Itinéraire.
Sur le modèle du Domaine musical, créé par Pierre Boulez, ces ensembles se vouaient davantage encore à la jeune création, se mettaient à l’écoute d’autres esthétiques.
C’est ainsi que l’Itinéraire fit découvrir les œuvres d’un Giacinto Scelsi, d’un George Crumb et beaucoup de nos premiers essais dans le cadre très agréable de la
« Gaité lyrique » et, chose très singulière pour le concert, dans les décors changeants de Silvia Monfort, installée dans ces lieux. Sans doute mu par les immenses
talents, l’engagement politique et l’énergie de cette grande tragédienne, le public d’alors, jamais indifférent, n’hésitait pas à manifester parfois bruyamment son engouement ou
sa désapprobation face à ces nouveaux répertoires.
Ce théâtre, comme le festival de Royan, étaient pour moi et restent dans ma mémoire, emblématiques de la création musicale et expérimentations des formes et langages qui
marqueront le dernier quart du XXe siècle d’un sceau indélébile …
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interview de
Gisèle Cadasdesus
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Gisèle Casadesus ancienne comédienne de la Comédie Française, est âgée de 96 ans aujourd'hui.
Henri Casadesus (1879-1947 ) ( père de la comédienne ) est directeur de la musique à la Gaité et compose des opérettes (dont Le Rosier, Sans tambour, ni
trompette, La petite-fille de madame Angot, Cotillon III).Voici ce qu' en dit la journaliste du magazine en ligne Réforme qui l'interiewe au moment
de la sortie de son livre Le Jeu de l'amour et du théâtre en 2007 :
« Sa fille Gisèle passe tous ses dimanches après-midi avec son frère dans la fosse de la « Gaîté Lyrique », où leur père, chef d’orchestre et compositeur, est directeur de
la musique. Elle grandit donc au rythme des opérettes, qui font naître en elle, très jeune, une vocation de comédienne. « Petite, je disais toujours que “je ferai du théâtre et
j’aurai des enfants”. A l’époque, les deux étaient incompatibles. Et bien, j’ai fait du théâtre, et j’ai eu quatre enfants ! »
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Entretien entre Isabelle Thibault et Pierre Henry compositeur bien connu lors de la nuit blanche 2006 : il voudrait revenir à la
Gaité ( mais songe-t-il à l'ancienne salle à ce moment-là ? ! ) pour un concert « géant « !!
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"Isadora Duncan, une sculpture vivante".
La danseuse a dansé aussi à la Gaité en 1909 ( voir le
site retraçant l'histoire artistique de ce monument sur notre onglet "histoire").
De fin janvier à fin février 1909, elle y présente avec son école, Danses antiques accompagnée de l’orchestre Colonne sous la direction d’Edouard Colonne et, pour la
première fois, Iphigénie en Aulide de Gluck accompagnée de l’orchestre des concerts Lamoureux, sous la direction artistique de Lugné-Poe.
En mai et juin elle y joue à nouveau et c'est un succès colossal. Sur des musiques de Beethoven et de Chopin, toujours avec l'orchestre d'Edouard Colonne.
Le sculpteur Bourdelle en a tiré des dessins, objets d'une exposition au musée Bourdelle jusqu'au 14 mars 2010.
Musée Bourdelle, 18, rue Antoine-Bourdelle, Paris 15e.
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MICHEL LEIRIS
Juin 1923. Michel
Leiris assiste à la Gaieté-Lyrique à la reprise par les Ballets russes de Parade, créé en mai 1917 : un des « spectacles cruciaux » qui auront pour lui
« valeur mythique » [32] et dont il évoquera dans
Biffures la scène de cirque représentée sur le rideau de scène de Picasso. À la même époque, il voit aussi une reprise par les mêmes Ballets russes de
Petrouchka, créé en juin 1911.
32 L’Homme sans honneur, p. 1162.
site consacré à M.
Leiris
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